la Société Générale lance l’accélérateur de start-ups « Catalyst »

De nouvelles solutions indiennes pour une vieille banque française

Actualités

Economie

July 1, 2016

/ By and / Paris

Indes



Rate this post

catalyst-630x200

La troisième plus grande banque française, la Société Générale, lance en Inde Catalyst, un programme dont le but est de fonctionner comme un accélérateur de startups. Pour cette première édition, huit startups indiennes vont bénéficier de l’expertise du groupe sur différents enjeux commerciaux, pendant plusieurs semaines, pour se développer plus rapidement et apporter leurs solutions innovantes.

La Société Générale lance en Inde son programme Catalyst, pour permettre à des startups indiennes de découvrir les techniques et les conseils du géant bancaire français et européen mais aussi de développer ensemble des solutions innovantes. Dans une dynamique de transformation digitale et d’innovation, la vénérable Société Générale, – née en 1864, et qui a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires (produit net bancaire) de 25,6 milliards d’euros, – cherche à développer les liens entre ses équipes internes et l’écosystème de plusieurs pays prometteurs comme l’Inde. Des solutions spécifiques vont être recherchées pour s’adapter aux nouveaux besoins et aux habitudes changeantes de clients, entreprises ou particuliers, de plus en plus friands de solutions digitales intégrées.

NASSCOM à l’origine du projet

C’est à l’initiative de NASSCOM (National Association of Software and Services Companies), principale association dans le secteur informatique en Inde, que le projet s’est mis en place. L’association, qui a noué un partenariat avec la Société Générale, a lancé l’initiative « 10 000 startups », pour favoriser l’innovation et une plus ample  collaboration avec des sociétés indiennes.

Les startups intégrées à Catalyst vont pouvoir étudier plusieurs thématiques, tournant autour des enjeux commerciaux bancaires. Ces interactions impliquant la banque française, NASSCOM et les startups, sont destinées à faire évoluer l’espace de travail, pour le rendre plus interactif. Catalyst vise à tester, exécuter et moduler un produit ou une solution, dans les conditions de la vie réelle. Ses mots d’ordre sont «incorporation» et «innovation».

Dix semaines durant, les startups indiennes vont pouvoir travailler dans des locaux de la Société Générale à Bangalore, au Karnataka, dans le Sud de l’Inde. Quatre thèmes principaux vont permettre à ces jeunes pousses de compléter leurs acquis : Intelligence artificielle/Machine Learning ; Big Data/Visualisation des données ; Transcription audio en texte ; Analyse du sentiment des clients.

De nombreuses entreprises indiennes ont postulé à ce programme d’innovation Catalyst, jusqu’à la clôture des inscriptions, le 15 avril dernier. Les semaines suivantes, la Société Générale à passé au crible les dossiers, avant de contacter les candidats pour un rendez-vous et un examen plus approfondi.

Des startups novices aux plus expérimentées

Au final, seules huit startups indiennes, novices ou plus expérimentées, ont été retenues : Agora Analytics, Datum Informatics, FixNix Inc., GAVS Technologies, Lithasa Technologies, Stride.ai, Tookitaki Technologies, Uniphore Software Systems.

A charge pour ces dernières de contribuer à créer ces solutions « disruptives », celles qui bouleversent les fondements d’un marché, à l’instar des taxis géolocalisés de type Uber pour le transport urbain. Elles doivent réfléchir à des solutions concrètes pour affronter les nouveaux défis dans le domaine bancaire. Du développement rapide de la banque en ligne au détriment des agences physiques, aux fonctions de marché mais aussi administratives et de services de plus en plus automatisées, en passant par les robots d’accueil et l’intelligence artificielle comme aide à l’investissement qui se profilent, les facteurs disruptifs ne manquent pas dans un secteur confronté, comme bien d’autres, à la remise en question de son modèle traditionnel.

La créativité indienne reconnue dans les nouvelles techologies pour faire évoluer une grande banque française et d’envergure internationale, dans un contexte d’accélération de la concurrence et de bouleversements techologiques : voici encore un bel exemple de ce que les spécialistes appellent la « Reverse Innovation » (Innovation inversée). Ces solutions innovantes sont conçues dans des pays émergents dynamiques comme l’Inde, – souvent moins encombrés d’a priori ou de contraintes préexistantes comme un réseau bancaire classique d’agences surdimensionné, tel qu’en France -,  et elles sont ensuite appelées à être transposées dans les pays développés.

Similar Articles

YOU MAY ALSO LIKE

0 COMMENTS

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *