Narendra Modi

en Europe et au Canada

Politicorama

December 31, 2015

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Indes

mai - juin 2015



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Narendra Modi

Le Premier ministre indien a effectué son premier voyage en Europe du 9 au 14 avril. En France, la visite s’est soldée par une batterie d’accords.

Début avril, délaissant pour quelques jours une politique étrangère centrée sur l’Asie et le pourtour de l’Océan Indien, Narendra Modi s’est rendu en Europe. Jusqu’ici, mis à part une visite bilatérale très remarquée aux Etats-Unis et une autre tout aussi officielle en Australie après le sommet du G20 à Brisbane, le chef du gouvernement indien avait consacré la plupart de ses déplacements aux pays voisins, au Japon et à certaines contrées au coeur des rivalités sino-indiennes. Histoire de bien montrer à Pékin qu’il faut compter avec l’Inde. Mais aussi de renforcer les liens économiques avec la région. Rompant avec cette politique du « Acting East » – et non plus seulement du « Looking East » selon les termes en vigueur sous le précédent gouvernement – Modi a donc été « vendre » le « Make in India » aux Européens du 9 au 14 avril.

Le voyage en France a revêtu un relief particulier. En raison des contrats signés bien sûr, dont celui portant sur l’achat de 36 avions de chasse Rafale pour 7 milliards d’euros. Mais pas seulement. La visite de Modi a été l’occasion de doper un partenariat stratégique franco-indien, quelque peu essoufflé. Il remonte pourtant à fort longtemps puisqu’il avait été signé lors de la visite de Jacques Chirac à New Delhi fin janvier 1998.

Outre l’option d’achat des 36 Rafale, ont été signés :

* Un accord de collaboration scientifique et industrielle en matière d’énergies renouvelables. Les entreprises françaises produisent déjà 10% de l’énergie solaire indienne.

* Un mémorandum d’entente entre Areva et Larsen & Toubro en vue d’une coopération pour la fabrication en Inde de composants des réacteurs EPR construits en Inde.

* Un accord de « pré-ingénierie » entre Areva et le groupe public Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL ) en vue de la certification du réacteur EPR en Inde. La conclusion de ces discussions est présentée par l’Elysée comme « une étape cruciale » dans le projet de construction par Areva de six réacteurs EPR sur le site de Jaitapur au Maharashtra (ouest). Les pourparlers sur ce projet de centrale nucléaire géante piétinent depuis cinq ans.


 

Rahul Gandhi, le retour

Le vice-président du parti du Congrès est rentré à New Delhi à la mi-avril après une absence de près de deux mois. Ni Rahul Gandhi ni ses proches n’ont donné d’explications sur ce long « congé sabbatique », les aficionados du parti se contentant d’affirmer qu’il en avait « profité pour recharger ses batteries ». Sera-t-il nommé à la tête du parti du Congrès en remplacement de sa mère Sonia Gandhi ? Rien ne filtre sur ce front-là non plus. Depuis son retour, Rahul Gandhi a multiplié les attaques contre le Premier ministre. Profitant de l’examen au Parlement d’un amendement de la loi sur l’acquisition des terres, il a notamment accusé Narendra Modi de vouloir dépouiller les paysans de leurs terres pour « payer ses dettes aux grands industriels ». Dettes qu’il aurait contractées pour financer sa campagne électorale l’an dernier.

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