Randonnées sublimes dans l’Himalaya

Quatre parcours à essayer !

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December 1, 2015

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Indes

Novembre-Décembre 2015



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Si elles n’ont rien à s’envier en beauté et en authenticité, ces quatre randonnées dans l’Himalaya indien ne vous demanderont pas la même dose d’efforts. Loin de la poussière et des klaxons, bienvenue dans l’Inde verte et bleue.

De Kasol à Chalal
Durée : 1-2 heures
Distance : 1 km. Altitude : 1640 m.

Petit village coloré au creux des montagnes, Kasol surplombe la rivière Parvati, blanche et vigoureuse. Les « baba cools » y ont élu domicile, et y restent souvent plusieurs mois. Kasol est une destination facile et convient aux budgets serrés. Hôtels, bars, restaurants et boutiques de vêtements hippies forment l’essentiel du petit village, comme s’il appartenait aux touristes. Le jour, de la musique techno minimale émane des établissements où l’on déguste de la nourriture israélienne, affalés sur des coussins au sol. Le soir, Kasol s’éteint, et c’est en suivant les basses que l’on trouvera la jeune population, au milieu de la forêt, en train de danser jusque bien après le lever du jour, dans des raves parties plus ou moins organisées.

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Pourtant, l’authenticité n’est qu’à quelques pas. Un étroit pont suspendu aux câbles rouillés traverse la rivière. Ceux que son balancement suspect au-dessus du violent courant de Parvati n’effraie pas pourront s’y arrêter le temps d’admirer le sublime point de vue sur les montagnes verdoyantes. Sur l’autre rive, un petit chemin de terre cabossé grimpe durant une petite heure jusqu’au prochain village en longeant la rivière. On y croise quelques fêtards perdus, mais surtout des villageois transportant sur leur robuste dos courbé du bois ou encore de l’herbe bien grasse, qui les recouvre presque entièrement. C’est ici qu’on se dit que loin des smartphones et des avions, certains ont encore un travail dont on peut comprendre le sens. Après quelques centaines de mètres, on perd le torrent brillant de vue et la jungle est plus touffue. Quand, après un escalier de pierres lisses, on entend les rires des enfants derrière le mur de la petite école, c’est qu’on est arrivés à Chalal, minuscule agglomération de maisons de bois au charme discret. Ici, pas de voitures, pas même de routes : le sentier est l’unique accès. Pas de restaurant, mais une demi-douzaine de petits hôtels très rudimentaires, qui ressemblent plus à des chambres chez l’habitant. Vous y êtes reçus comme des hôtes, et partagez même parfois un repas avec la famille. Tous offrent une vue majestueuse sur les sommets de l’Himalaya, laissant au voyageur l’impression d’être une minuscule fourmi au milieu de l’immensité. La nuit, grimpez sur un toit-terrasse pour y admirer les étoiles. Le jour, partez explorer les environs. Une multitude de petits sentiers mènent jusqu’aux berges de la rivière ou à d’autres villages typiques. Vous croiserez des villageois qui vous offriront sans doute un chai. Dégustez.

Comment s’y rendre :
Depuis Delhi, prendre un bus jusqu’à
Bhunter, puis prendre un taxi jusqu’à
Kasol, le village de départ de la
randonnée.
Prix : gratuit.

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Triund
Durée : 2-5 heures
Durée : 2-5 heures. Distance : 8 kms.
Altitude : 2 800 m.

Dharamsala n’est pas surnommée Little Tibet pour rien… La petite ville grouille de moines aux habits de couleur orange, les drapeaux tibétains décorent les arbres, les momos à l’agneau, raviolis typiques et juteux figurent sur presque tous les menus. Mais surtout, surtout, c’est la ville où s’est réfugié le dalai lama, qui donne de temps en temps une allocution publique imprévue. Yoga le matin, thé au gingembre dans les cafés cosy l’après midi : les ruelles cabossées de la ville attirent les voyageurs en quête de spiritualité et de détente. Dharamsala est aussi le point de départ d’une randonnée qui mène au sommet d’une montagne de l’Himalaya en une demi journée. Donnez un biscuit à un des nombreux chiens amicaux au bord de la route, il vous servira de guide fidèle tout au long du voyage ! Bonnes chaussures exigées, le sentier est tantôt « gadouilleux », tantôt enneigé. En revanche, pas la peine de vous charger de lourdes bouteilles d’eau. Toutes les demi-heures, des marchands vendent boissons et nourriture simple. Au printemps, les montagnes sont jonchées à 360 degrés de milliers de fleurs rouges. Les pétales de rhododendrons donnent à la vallée les couleurs rougeoyantes de l’automne, mais servent aussi aux locaux pour faire un vin pas mauvais. Si, si ! Tous les 100 m, on change de décor. Forêt verte avec ruisseaux succèdent à d’immenses espaces avec vue panoramique sur les montagnes. Quand le paysage se fait blanc de neige, serrez les dents, n’ayez pas peur de marcher en crabe sur le chemin plus étroit que vos pieds : vous êtes bientôt arrivés. Et là haut… un monde irréel s’offre à vous. Perchés au dessus de tout, les nuages offrent un ballet magique. Tour à tour, ils dissimulent ou dévoilent les sommets. Parfois, on ne voit pas à 10 mètres. L’instant d’après, c’est l’infini devant vos yeux. Ici, où le temps semble s’être arrêté, dégustez un chai bien mérité en compagnie de marcheurs haletants mais heureux, et de votre guide canin.

Comment s’y rendre :
Depuis Delhi, prendre un bus jusqu’à Dharamsala, puis rejoindre McLeod Ganj en bus, le village de base du trek. Prix : gratuit.

Deoriatal
Durée : 1-3 heures
Distance : 3 kms. Altitude : 2 438 m.

Randonnée courte, mais intense. Seulement deux petits kilomètres séparent cette route de montagne du paradis. Deux kilomètres… de transpiration ! La marche commence par un escalier sévère… qui ne s’arrête qu’à la fin. Sur le chemin, on croise un ravissant temple hindou. Le maitre des lieux vous y recevra peut-être, à condition d’ôter vos chaussures avant d’entrer dans le jardin. Là-haut, sur la pointe de la montagne, deux guides vous accueillent dans leur cabane de fortune. Pas d’électricité. Seules deux lampes à panneaux solaires éclairent le repas succulent qu’ils préparent au feu de bois. Depuis ce refuge, encore cinq minutes de marche dans la broussaille pour apercevoir, derrière les branchages, une immense vallée d’herbe fraiche, surmontée de collines vert fluo. Au creux, un lac tapissé de nénuphars blancs, sur lequel se reflètent les sommets enneigés au loin. Y planter sa tente, en échange de quelques roupies pour l’entretien des lieux, est une expérience unique. Les nuits, quoiqu’indescriptibles de calme et de beauté, y sont fraiches. Les gardes de montagne louent matelas et sacs de couchage. A l’aube, ouvrir la fermeture éclair et découvrir le lever du soleil se reflétant sur la vallée blanchie par les perles de rosée a un gout de paradis. Balades, baignade, petits gueuletons conviviaux au refuge, soirées sous un ciel blanc d’étoiles… Une fois en haut, on ne veut plus jamais redescendre.

Comment s’y rendre :
Depuis Delhi, prendre un bus jusqu’à Rishikesh. Rejoindre Rudraprayag en bus, puis en prendre un autre jusqu’à Ukhimath. Enfin, prendre un taxi partagé jusqu’à Saree, le village de base.

Prix :
pour camper au bord du lac, comptez 150 roupies pour les citoyens indiens, 600 pour les étrangers, plus 50 roupies par tente.

Valley of flowers – La Vallée des fleurs
Durée : 1-2
jours Distance : 14 km jusqu’au village de base, Ghangharia. Trois autres pour rejoindre la Vallée des fleurs. Six dans la vallée. Altitude : 3 658 m.

 

Forêt verte avec ruisseaux succèdent à d’immenses espaces avec vue panoramique sur les montagnes

Forêt verte avec ruisseaux succèdent à d’immenses espaces avec vue
panoramique sur les montagnes

national de la Vallée des fleurs, le dernier français à y avoir mis un pied, c’était il y a cinq ans. La vallée est aussi belle qu’inaccessible. Pour avoir la chance de gambader parmi des centaines de milliers de fleurs des champs multicolores, il faut s’armer de patience, de courage, et de litres d’eau fraiche. Quatorze kilomètres jusqu’au village au sommet de la montagne, trois autres pour passer le col, et enfin, six kilomètres de promenade féérique. Les trois premiers kilomètres montent gentiment jusqu’à un bourg. Ici, et tout au long de la randonnée, des locaux proposent de vous emmener au sommet à dos de cheval pour une somme modique. Bien que joliment ornées de clochettes et de rubans colorés, les bêtes présentent souvent des signes de mauvais traitements, sont rarement ferrées et sont fouettées tout au long du trajet. Si après quelques heures d’escalade vos jambes vous font reconsidérer la question de la monture, la vieille femme qui vous dépasse lentement, vous encourageant de son regard malicieux finira de vous convaincre : c’est en souffrant (un peu) que vous apprécierez le mieux la récompense. En attendant, la marche est belle. De charmants petits ponts surplombent le torrent, où il fait bon se rafraichir les pieds de temps en temps. Forêts ombragées, villages typiques, déserts brûlants, points de vue sur les montagnes de l’Himalaya… Puis, quand après une ultime côte interminable, on aperçoit enfin les bâtisses de l’ultime village avant la Vallée des fleurs, c’est grâce aux applaudissements des villageois et des autres randonneurs que vous trouvez la force de gravir les quelques derniers mètres, avant de vous effondrer joyeusement sur l’herbe. Ici, restaurants et hôtels pour tous les budgets sont disponibles, mais il est également possible de camper. Au petit matin, les trois petits kilomètres qui vous séparent de la vallée passent en un éclair. Bientôt, de petites clochettes violettes apparaissent, puis des baies rouges, puis des fraises des bois, puis, après un virage, la voici enfin. La vallée des fleurs : un immense parterre de gouttelettes colorées à perte de vue, qui donne envie de sautiller, d’autant plus que le chemin ne monte plus ! Et on est heureux que ce soit nos jambes à nous et pas les pattes des chevaux, qui nous aient emmenés jusqu’ici.

Comment s’y rendre :
Des bus partent régulièrement de Delhi ou de Haridwar jusqu’à Hemkud, la ville de base du trek. Prix : l’entrée dans le parc national coute 150 roupies pour les citoyens indiens, 600 pour les étrangers.
Attention : on ne peut pas entrer dans le parc après 14h.

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