Brune Poirson en Inde pour le sommet de l’Alliance solaire internationale

Le couple franco-indien au cœur de la transition écologique et solidaire

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November 2, 2019

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The Minister of State for Power, New & Renewable Energy (Independent Charge) and Skill Development & Entrepreneurship, Shri Raj Kumar Singh and other dignitaries at the 2nd International Solar Alliance Assembly, in New Delhi on October 31, 2019.

La secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, co-présidait avec le ministre de l’Électricité et des Énergies renouvelables d’Inde, Raj Kumar Singh, le deuxième sommet de l’Alliance solaire internationale

La secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, était en visite en Inde, du 30 octobre au 1er novembre, afin de coprésider, le 31 octobre, avec le ministre de l’Électricité et des Énergies renouvelables d’Inde, Raj Kumar Singh, le deuxième sommet de l’Alliance solaire internationale (ASI), pour développer le partenariat franco-indien notamment dans le domaine des énergies renouvelables et rencontrer les acteurs de la société civile engagés dans l’économie circulaire et la lutte contre la pollution plastique.

Cette organisation de l’Alliance solaire internationale (ASI), fruit d’une initiative conjointe de l’Inde et de la France lancée lors de la conférence de Paris pour le climat en décembre 2015, est dédiée à la promotion du déploiement de l’énergie solaire dans les 121 pays à fort potentiel solaire situés entre les tropiques, notamment en apportant des solutions pour réduire le coût de l’accès à l’énergie solaire. Le premier sommet s’était déroulé le 11 mars 2018 en présence du président Emmanuel Macron, alors en visite d’État en Inde, et du Premier ministre Narendra Modi. Aujourd’hui sur les 83 pays qui ont signé l’accord cadre de l’ASI, 59 l’ont ratifié, et 44 projets ont été lancés dans 25 pays, a rappelé Brune Poirson.

Développer les investissements et la formation avec l’ASI

Pour Brune Poirson, « l’enjeu est de créer l’organisation internationale du XXIe siècle, c’est à dire qui est armée pour répondre au défi du développement de l’énergie propre et abordable pour les citoyens du monde entier, en explorant de nouveaux modèles d’affaires (…) et en se concentrant sur cette notion d’équité, (…) pour construire des réseaux décentralisés, en particulier dans les zones rurales pour pouvoir connecter chacun. (…) L’énergie doit être abordable pour tous et partout. » Elle a également précisé, lors d’un entretien avec la presse, que, dans le cadre du développement de l’ASI, les priorités de la France et de l’Inde étaient d’une part, de « développer les financements et accélérer les investissements, et de façon massive, vers les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire » et d’autre part de « développer le savoir-faire, l’innovation et la formation en matière de développement de l’énergie solaire ».

Afin de répondre à cet objectif d’investissement, il est nécessaire, selon Brune Poirson, de prendre des engagements, à l’instar de la France qui a augmenté son engagement financier, passé à 1,5 milliards d’euros d’ici 2022, et de construire un cadre réglementaire commun à plusieurs États dans lequel peuvent s’inscrire « des financements publics qui vont servir de mécanismes de garantie pour attirer de façon massive les capitaux privés. C’est ce que l’on appelle la Solaris mitigation initiative et la France a mis 50 millions d’euros via l’Agence française de développement pour servir de fonds de garantie et attirer ces capitaux privés. »

Quant au volet formation, la secrétaire d’État a évoqué l’exemple d’une première formation qui a déjà été initiée dans le cadre du programme de formation STAR-C, ainsi que le lancement récent d’une université solaire pour l’Afrique de l’Est, avec les Nations unies.

Renforcer le partenariat franco-indien en matière de transition écologique

Pour la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, qui est également, depuis mars 2019, vice-présidente du bureau des Nations unies pour l’environnement, il s’agit déjà de la troisième visite en deux ans en Inde. Un pays qu’elle connaît bien et auquel elle est attachée, notamment pour y avoir travaillé et résidé pendant cinq ans, et avec lequel elle est convaincue que « le monde de demain se fera ».

En effet, l’inde s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre une part de 40 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique d’ici 2030 et a déjà atteint le taux de 35%, ce pays représentant une véritable success story selon l’ambassade de France. De plus, de nombreux projets franco-indiens, en dehors de l’ASI, sont en cours ou en préparation dans le domaine des énergies renouvelables en Inde – les entreprises françaises produise 10% de l’énergie solaire du pays – et dans les pays tiers. Brune Poirson souligne qu’il existe « un partenariat fort » entre l’Inde et la France afin de « développer une politique industrielle », de créer une filière industrielle, permettant de lutter contre le changement climatique, de créer de l’emploi et de réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine, notamment avec un accord de coopération entre le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et le NISE (National Institute of Solar Energy) pour développer la prochaine génération de panneaux solaires.

C’est d’ailleurs dans le but de renforcer encore davantage la coopération franco-indienne dans le domaine des énergies renouvelables ainsi que l’Alliance solaire internationale, qu’en amont de l’ouverture du sommet de l’ASI, Brune Poirson s’est entretenue avec le ministre de l’Électricité et des Énergies renouvelables d’Inde, Raj Kumar Singh. Puis, le 1er novembre, elle a également eu un entretien avec le ministre de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique d’Inde, Prakash Javadekar, toujours dans l’objectif de renforcer le partenariat franco-indien et mais aussi de préparer la COP25 sur le changement climatique et la COP15 dédiée à la biodiversité, dont l’importance a été soulignée par la secrétaire d’État, en particulier pour le pays possédant l’une des plus grandes biodiversités du monde.

L’Inde source d’inspiration

Brune Poirson, qui travaille également sur la question de la lutte contre le gaspillage et le développement de l’économie circulaire – qui a pour objectif de découpler la croissance économique de l’exploitation des ressources naturelles – a considéré qu’il était « essentiel », en venant en Inde, d’aborder concrètement avec les partenaires indiens le développement de l’économie circulaire et de soutenir la société civile engagée dans ce domaine et celui de la lutte contre la pollution plastique. En effet, elle a confié que c’était en vivant en Inde qu’elle avait décidé de s’engager résolument dans le développement de l’économie circulaire et elle considère qu’il y a de « très bonnes initiatives » de la société civile et dans les politiques publiques en Inde qui sont source d’inspiration et peuvent être ramenées en France.

Ainsi elle s’est rendue dans la région de Mumbai (anciennement Bombay) afin de rencontrer, à Powai, le directeur et fondateur de l’ONG Earth5R, Saurabh Gupta, dont le but est de créer des communauté zéro déchet. Puis elle a participé à une opération de nettoyage de la plage de Versova avec des élèves et le « champion de la terre » 2016 de l’ONU Environnement, l’avocat et activiste Afroz Shah, « qui a lancé un mouvement très courageux de lutte contre la prolifération des déchets, » a expliqué la secrétaire d’État.

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