Un rapport de Greenpeace

La pollution en Inde pire qu'en Chine et mal surveillée

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February 24, 2016

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Indes



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Greenpeace affirme dans son dernier rapport que les niveaux de pollution de l’air en Inde ont dépassé en 2015 ceux en Chine, pour la première fois au cours de ce siècle, après avoir étudié des données satellitaires de l’agence spatiale américaine NASA. L’Organisation non gouvernementale (ONG) ajoute que le réseau de surveillance de la pollution en Inde est sous-dimensionné par rapport à son homologue chinois et insuffisant pour faire face à de gros enjeux de santé.

« Pour la première fois au cours de ce siècle, l’exposition moyenne aux particules fines était plus élevée pour les citoyens indiens que pour les citoyens chinois », a déclaré Greenpeace Inde, ajoutant que « des mesures fortes de la Chine pour lutter contre la pollution ont contribué à une amélioration de la qualité de l’air d’une année sur l’autre, alors qu’à l’inverse, les niveaux de pollution en Inde ont poursuivi une augmentation à l’œuvre depuis dix ans, pour atteindre leur plus haut niveau jamais enregistré ».

Le problème n’a rien de nouveau et ses effets sur la santé sont bien documentés. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 13 sur 20 des villes les plus polluées au monde se trouvent en Inde et les niveaux de pollution de l’air ont empiré au cours de la dernière décennie dans le pays, en particulier dans les grandes villes comme Delhi et dans le nord de l’Inde.

Selon une étude menée par Michael Greenstone de l’Université de Chicago, la pollution coûte à plus de 50% de la population indienne en moyenne de plus de 3 ans d’espérance de vie.

Greenpeace souligne une autre question urgente: Le Réseau indien de l’indice de la qualité de l’air (NAQI) ne compte que de 39 stations et ne couvre pas de nombreuses grandes villes. Il est sous-dimensionné comparé aux 1.500 stations chinoises, elles-mêmes insuffisantes pour contrôler l’ensemble du territoire chinois.

L’ONG avait déjà estimé dans un précédent rapport que « pour que le système NAQI contribue effectivement à protéger les Indiens contre des niveaux dangereux de pollution de l’air, des efforts devraient être faits pour communiquer les niveaux de pollution de l’air à la radio et à la télévision, ainsi que sur Internet, et pour donner des instructions pour se protéger personnellement », ajoutant que les autorités devraient émettre des alertes à la pollution et encourager l’utilisation de masques contre la pollution de l’air et installer des purificateurs d’air dans les bâtiments publics, tels que les écoles ou les hôpitaux.

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