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L’Inde du Yoga, une posture universelle

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February 17, 2016

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Unesco , L’Inde du Yoga, une posture universelle

La délégation indienne à l’UNESCO fait beaucoup pour le développement du yoga à l’échelle mondiale et même au sein de cette organisation internationale, qui possède ses propres cours… Un moyen de tendre vers la paix de l’esprit mais aussi celle entre les nations. Et un levier positif d’influence, le fameux « Soft Power », pour l’Inde et ses valeurs ancestrales dont le monde moderne a bien besoin.

Il est rare de voir des diplomates du monde entier s’adonner lors d’une très sérieuse conférence sur le « Yoga et la paix de l’esprit » à des exercices de méditation et de respiration. Pour ensuite applaudir les conférenciers, après un soupir libérateur.

La scène avait lieu il y a quelques jours à Paris, au siège de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Lors d’une conférence aussi apaisante qu’instructive sur cette paix de l’esprit apportée par la pratique du yoga.

Organisée et présidée par l’ambassadrice indienne à l’UNESCO, Ruchira Kamboj, elle réunissait des personnalités de premier plan : C.M. Bhandari, ancien ambassadeur indien et grand promoteur du yoga à travers le monde, dans la lignée de l’initiative lancée dans ce domaine par le Premier ministre indien Narendra Modi ; Sricharan Faeq Biria, directeur du Centre de Yoga Iyengar de Paris ; et enfin Nada Al-Nashif, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines.

Mme Kamboj a insisté sur l’importance de la promotion du yoga à l’échelle internationale, comme facteur d’épanouissement personnel mais aussi d’échanges entre individus d’horizons très différents. Y compris au sein des cours de yoga organisés à l’UNESCO.

C.M. Bhandari a, lui, présenté le yoga comme une source d’équilibre à tous les niveaux : corps, cerveau et esprit dialoguant pour atteindre l’harmonie. Il a rappelé l’héritage indien du yoga et sa diffusion accrue ces dernières décennies en Inde, dans toutes les couches de la population, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. Chez certains ménages urbains, il s’agit même d’une vraie redécouverte du yoga.

«De nos jours, ce qui se passe est que nous regardons d’abord notre propre intérêt et guère le reste. Cela se produit aussi dans les relations internationales, entre le monde développé et le monde en développement, avec beaucoup de tracas. A travers les principes du yoga, nous regardons d’abord les besoins des autres. Nous laissons un peu en retrait nos propres avantages ou besoins. Si le monde en développement a besoin de cet espace de respiration, alors nous devons le lui fournir. La science du yoga nous donne aussi la capacité d’agir de la sorte », a déclaré à Media India Group, C. M. Bhandari, qui a suivi de 1974 à 2009 une carrière de diplomate, notamment comme ambassadeur d’Inde en Pologne, Lituanie, aux Emirats Arabes Unis ou au Cambodge. Il se consacre maintenant au développement du yoga dans le monde.

Pas une simple gymnastique

Sricharan Faeq Biria, directeur du Centre de Yoga Iyengar de Paris, a, lui, rappelé à MIG ses objectifs fondamentaux : rendre le yoga universel, sans en affaiblir le message et la force.

« Le yoga se développe très vite de par le monde et le danger est que ses valeurs soient diluées ou qu’elles ne se perdent. Mon défi est de diffuser un yoga basé sur les valeurs universelles et traditionnelles et pas un simple exercice ou une simple gymnastique pour attirer le public ou gagner de l’argent. C’est à présent mon dernier défi : faire partager une vraie tradition basée sur la vraie philosophie du yoga», a-t-il expliqué dans un sourire.
Proche disciple de Yogacharya Sri B.K.S. Iyengar, Sricharan Faeq Biria a longtemps été président du Comité Technique de l’association Française de Yoga Iyengar. Il dirige des formations de professeurs de yoga dans le monde entier.

Le yoga comme outil de compréhension de soi et de l’autre, sur tous les continents : difficile pour l’Inde de trouver meilleur outil de « soft power », d’influence à travers la persuasion et la diffusion de ses valeurs, à l’opposé du « hard power » basé d’abord sur la force et le pouvoir économique.

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