Gandhi Jayanti : 150e anniversaire du Mahatma

Célébrer la vie et l’œuvre du « père de la nation indienne »

Actualités

October 2, 2019

/ By

Indes



Rate this post

01modi1-superjumbo

Symbole de la non-violence et de la résistance à l’oppression avec ses concepts d’ahimsa et de satyagraha, Gandhi est célébré partout en Inde et dans le monde ce 2 octobre, à l’occasion du 150anniversaire de sa naissance. Le moment pour tous, à l’instar du Premier ministre indien, de revenir sur le parcours de l’artisan du mouvement non-violent de libération de l’Inde et sur l’influence qu’il exerce, ou devrait exercer, encore aujourd’hui.

Chantre de l’ahimsa et du satyagraha, soit de la non-violence et de l’attachement à la vérité, fondements du mouvement de désobéissance civile pacifique pour libérer l’Inde du joug colonial britannique, Mohandas Karamchand Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Pobandar, dans le Gujarat, et a connu un parcours hors du commun, qui lui a conféré le titre de « père de la nation indienne », ou l’affectueux Bapu  (papa), ou encore Mahatma, soit la « grande âme ».
Après ses années de formations en Angleterre, il s’installe en Afrique du Sud au début de sa carrière d’avocat. C’est dans ce pays que s’éveille sa conscience politique et où on assiste aux prémices de sa méthode de lutte contre les discriminations dont il est témoin et qu’il subit. À son retour en Inde, bénéficiant d’une certaine aura, il devient rapidement l’un des leaders du mouvement du Congrès. Son ashram de Sabarmati au Gujarat (devenu aujourd’hui un musée), voit la maturation de ses concepts d’ahimsa, de satyagraha, et de swadeshi (concept symbolisé par son fameux rouet et consistant en la non-coopération et le boycott des produits étrangers pour préférer les produits nationaux et l’autosuffisance), mais aussi sa première grève de la faim, qui lui font gagner ses premiers combats. Ils vont également le mener sur la route de la célèbre marche du sel de 1930 contre la taxe qui frappe cette denrée, et sur le chemin du swaraj, soit de l’indépendance de l’Inde, qui aboutit le 15 août 1947. Il est assassiné quelques mois plus tard, le 30 janvier 1948, par un nationaliste hindou.

Cette année marque le 150e anniversaire de sa naissance, et ce Gandhi Jayanti est célébré partout en Inde et à travers le monde. Les Nations unies avaient d’ailleurs, dès 2007, décidé de lui rendre hommage en décrétant le 2 octobre Journée internationale de la non-violence. Tous les titres de la presse indienne et internationale lui dédient de très nombreux articles qui retracent sa vie, reviennent sur sa philosophie, sur son action, sur l’influence qu’il a exercé à travers le monde ou qu’il devrait, aujourd’hui exercer, mais aussi traitent de sujets connexes plus légers ou d’épisodes plus méconnus de sa vie. Ainsi The Wire, rappelant les violences actuelles, met en exergue la position de Gandhi en publiant un extrait de son discours du 2 octobre 1947 où il déclare « avoir honte d’être toujours en vie », dénonçant les violences communautaires, quand The Indian Express choisit, lui, de traiter  notamment du lien entre les artistes et Gandhi. The Indian Express propose également, tout comme The Hindu, une sélection de ses célèbres citations telles que : « Les gouttes constituent l’océan, la raison en est qu’il existe une parfaite cohésion et coopération entre les gouttes. » Ou encore : « Si nous voulons arriver à une véritable paix dans ce monde, nous devrions commencer par éduquer nos enfants. »
Côté international, AlJazeera pointe la peur de voir l’héritage de Gandhi oublié avec la montée de l’extrême droite et des attaques contre les minorités, et le site de l’INA offre des images d’archives pour illustrer le parcours de Gandhi dans son dossier ayant pour titre une citation du Mahatma : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde. »

Quant au Premier ministre indien, Narendra Modi, qui participe à diverses cérémonies, en particulier au mémorial de Raj Ghat à Delhi, puis à l’ashram de Sabarmati, au Gujarat, où il déclarera que le pays a éradiqué la défécation à l’air libre, il a choisi les colonnes du New York Times pour un hommage écrit avec une tribune intitulée « Pourquoi l’Inde et le monde ont besoin de Gandhi ». Il cite notamment Martin Luther King et Nelson Mandela afin d’illustrer la grande influence qu’a exercée Gandhi et sa technique de résistance pacifique dans de nombreux pays. Il considère que l’Inde fait sa part, car elle est parmi « les plus rapides en ce qui concerne l’élimination de la pauvreté », car elle a « attiré l’attention internationale sur ses efforts d’assainissement » et car elle a pris « l’initiative dans l’exploitation des ressources renouvelables à travers des efforts tels que l’Alliance solaire internationale (…) ». Il invite également à « travailler main dans la main » à rendre le « monde prospère, libéré de la haine, de la violence et de la souffrance », réalisant ainsi le rêve de celui qu’il qualifie de « meilleur enseignant pour nous guider ».

YOU MAY ALSO LIKE

1 COMMENTS

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *