Indice de la faim dans le monde 2019 : L’Inde 102e sur 117 pays

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November 8, 2019

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L’Inde s’est classée 102e sur 117 pays dans le rapport annuel de l’Indice de la faim dans le monde (IFM), publié conjointement par Concern Worldwide et Welthungerhilfe, et fait partie des 45 pays qui connaissent un taux élevé de faim.

Récemment, dans différents États indiens, plusieurs cas de repas composés de riz ou de rotis (pains plats indiens) avec du sel ou du riz au curcuma servis aux élèves dans le cadre du programme gouvernemental afin d’améliorer la nutrition des enfants dans les écoles publiques du pays, ont été révélés. Si les autorités ont prétendu que ces informations étaient fausses, il existe parfois une véritable négligence de la part du superviseur. Quoiqu’il en soit, l’Inde connaît un problème de malnutrition, car, selon l’indice de la faim dans le monde, l’Inde se classe 102e sur 117 pays.

L’indice de la faim dans le monde, calculé annuellement par l’institut international de recherche des politiques alimentaires (IFPRI), est un outil pour mesurer et suivre la faim aux niveaux mondial, national et régional et pour évaluer les progrès et les reculs dans la lutte contre la faim. Chaque pays est évalué sur quatre indicateurs : la sous-alimentation, l’émaciation infantile (poids insuffisant par rapport à la taille), le retard de croissance infantile (taille insuffisante par rapport à l’âge) et la mortalité infantile. De plus, selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près de 190 millions d’Indiens souffrent actuellement de malnutrition et de la faim dans le pays.

En Inde, seulement 9,6 % de tous les enfants ayant entre 6 à 23 mois ont une alimentation minimale acceptable

Le rapport indique également qu’en raison de son importante population, la valeur de l’indicateur IFM de l’Inde a un plus grand impact. L’émaciation infantile en Inde est extrêmement élevée, avec un taux de 20,8 %, le plus élevé de tous les pays dans le rapport. « En Inde, seulement 9,6 % de tous les enfants ayant entre 6 à 23 mois ont une alimentation minimale acceptable. En 2015-2016, 90 % des ménages indiens n’avaient pas d’installations sanitaires », indique le rapport. Il explique que, bien que la campagne « Clean India » du Premier ministre Narendra Modi ait été instituée pour mettre fin à la défécation en plein air et garantir à tous les ménages un assainissement adéquat, malgré le succès du programme, la défécation en plein air est encore répandue et cette situation met la santé de la population en péril. Par conséquent, cela affecte également la croissance et le développement des enfants car leur capacité à absorber les nutriments est compromise.

Un problème qui perdure en raison « des croyances et des coutumes sociales » 

Bien que l’Inde ait enregistré une réduction de 55 % du taux de mortalité au cours des 20 dernières années, selon le rapport mondial sur l’enfance 2019, publié en mai, la sous-nutrition aiguë des enfants de moins de cinq ans a augmenté. Malgré les nombreux programmes gouvernementaux mis en œuvre afin de résoudre ce problème, il perdure en raison des coutumes et des croyances sociales prévalant dans la société, selon le professeur Ashok Kumar Mallick, directeur du département de maternité et de la santé de l’enfant de l’Institut d’hygiène et de santé publique de l’Inde. « Parallèlement aux conditions socio-économiques et à l’éducation, l’influence des croyances et des coutumes sociales et l’incapacité d’accepter le raisonnement et les processus scientifiques sont les facteurs qui affectent les gens ordinaires. Bien que la science et la technologie aient apporté beaucoup de développement dans le domaine et qu’il y ait une prise de conscience naissante dans la population, cela ne sera utile qu’à partir du moment où ces connaissances seront appliquées et reflétées dans la pratique », a déclaré le Dr Mallick lors d’un entretien avec INDES sur le sujet de la malnutrition.

« Les gens doivent posséder les connaissances de base qui les aideront à prendre les mesures adéquates »

Il a également souligné le fait que la santé de la mère est un facteur important du développement de l’enfant, qui doit être prise en charge dès l’adolescence et la période précédant la grossesse, ce qui aura un impact sur l’immunité de l’enfant. « Dès l’école, il doit exister des programmes d’éducation sur la santé et la nutrition pour sensibiliser les enfants sur les bases. Par exemple, si les femmes sont les plus affectées par l’anémie, c’est une maladie à multiples facettes qui peut toucher tout le monde. Les gens doivent donc posséder les connaissances de base qui les aideront à prendre les mesures adéquates et les appliquer à leur régime alimentaire et à leurs habitudes », a-t-il ajouté.

Chaque année, les rapports IFM sont accompagnés d’un essai mettant en avant des questions liées à la faim et à la malnutrition. L’essai de cette année traite de la menace croissante du changement climatique sur la production alimentaire mondiale et la nutrition avec son impact évident sur les populations vulnérables.

Le gouvernement indien a accordé une grande priorité à la lutte contre les problèmes de santé et de nutrition dans le pays. Grâce à l’utilisation de la technologie et à l’aide de la mobilisation de la communauté, on pourrait avoir des résultats positifs pour la santé de tous les habitants du pays.

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